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Histoire et armoiries

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Histoire

Les débuts de la seigneurie 

On pourrait être tenté de retracer l’origine de Saint-Ours à la fondation de la seigneurie du même nom. Pourtant, plusieurs années plus tôt, en 1603 et 1609, Samuel de Champlain y était furtivement passé, empruntant un cours d’eau qui ne s’appelait pas encore Richelieu. 

Pour assurer le développement de la colonie et la sécurité de ceux qui y vivent que le roi ordonne l’expédition du Régiment de Carignan-Salières en Nouvelle-France, concrétisée en 1665. Cet effort militaire s’inscrit dans un plan consistant à implanter en Nouvelle-France une véritable colonie, ce qui n’a jusque-là jamais été vraiment tenté.  

La présence du Régiment de Carignan-Salières – qui prend part à de nombreux engagements – met fin temporairement à la menace iroquoise, mais elle accomplit encore plus.  Il faut en outre combler la lacune observée en matière de peuplement, une tare à laquelle on s’attaque, entre 1663 et 1673, avec l’arrivée massive des Filles du roi.  

C’est dans cette optique qu’une trentaine d’officiers du régiment acceptent, en 1667 et 1668, une offre du roi, qui leur propose de devenir propriétaires de seigneuries.  Plusieurs d’entre elles porteront les noms des officiers chargés de leur développement; des noms qui ont traversé les siècles et demeurent aujourd’hui encore associés à plusieurs municipalités. Parmi d’autres : Berthier, Chambly, Contrecoeur, Boisbriand, Sorel, Lavaltrie, Soulanges, Varennes, Verchères et Saint-Ours. 

Une seigneurie voit le jour à Saint-Ours.  Le titulaire en est Pierre de Saint-Ours, officier du Régiment de Carignan-Salières. « À l’époque de son mariage, Saint-Ours reçut en concession la seigneurie de Saint-Ours qui s’étendait sur la rive sud du Saint-Laurent jusqu’à la rivière Yamaska, entre les terres de ses compagnons d’armes, M. de Saurel et M. Pécaudy de Contrecœur. 

En 1681, la population du Grand Saint-Ours est de 89 âmes et 13 familles.  Deux ans plus tard, elle passe à 73 âmes et 12 familles.  Parmi les censitaires qui persévèrent, on note déjà à cette époque des noms de famille qui traverseront les siècles et prendront racines dans la communauté : Emeri-Coderre, Herpin (Arpin), Allaire, Poupart, Baulsniers (Bonnier) dit La Perle. 

À la mort de Pierre de Saint-Ours, en 1724, c’est son fils aîné, Jean-Baptiste de Saint-Ours de l’Eschaillon (aussi appelé Deschaillons) qui devient le second seigneur de Saint-Ours. En 1745, on compte 372 âmes dans la seigneurie. Parmi d’autres font partie de ce groupe les familles Chapdelaine, Sansoucy, Arpin (aussi Herpin et Harpin), Pichet-Dupré, Ménard, Coderre, Tellier dit Lafrance, Lamoureux, Labossière, Allaire et Martin. À cette époque, la seigneurie comprend 72 maisons, autant de granges, quatre-vingt-seize étables, environ 1900 arpents de terre labourable, 350 en prairie, 204 à la pioche et 107 en bois abattu.  

Mille huit cent marque la mise en exploitation d’une fonderie à l’instigation de Pierre Grégoire. Six ans plus tard, un chemin entre Saint-Ours et Sorel est inauguré. 

C’est en 1836 que Saint-Ours devient le chef-lieu du comté de Richelieu. Le 7 mai 1837, 1200 personnes s’y réunissent pour adopter des résolutions où s’exprime la volonté d’émancipation du Bas-Canada. De grands noms de la cause patriote, tels Côme-Séraphin Cherrier et Wolfred Nelson, participent à cette Assemblée de Saint-Ours, qui donne le coup d’envoi à une série d’événements qui s’inscrivent dans le contexte de la Rébellion de 1837-1838. Contrairement à Saint-Denis et à Saint-Charles, Saint-Ours est épargné par la dévastation causée par le passage des troupes anglaises. 

En 1854, le régime seigneurial est aboli. L’année suivante est constituée la municipalité de la paroisse de L’Immaculée-Conception de Saint-Ours. Simultanément voit le jour la municipalité du village de Saint-Ours. En 1857, Saint-Ours perd aux mains de Sorel son statut de chef-lieu du comté de Richelieu. En 1866, le village de Saint-Ours devient une ville. 

Depuis maintenant 150 ans, la devise de Saint-Ours, « Forti nihil difficile » (Rien de difficile au courageux), indique une direction à suivre.  C’est pourquoi ses monuments, ses lieux, ses maisons célèbres se révèlent moins des vestiges d’un passé riche en signification historique, que les symboles d’un élan à poursuivre. 

[1] « Pierre de Saint-Ours », Dictionnaire biographique du Canada en ligne 

**Un merci spécial à M. Luc Bertrand pour le résumé de l’histoire de Saint-Ours offert gracieusement: Diplômé en sciences politiques, Luc Bertrand, citoyen de la Ville de Saint-Ours, a passé plusieurs années dans le milieu gouvernemental, dont cinq au cabinet du premier ministre du Québec. Auteur d’une vingtaine de biographies, romans et essais.


Armoiries de la Ville de Saint-Ours

La devise :  « forti nihil difficile » de Saint-Ours se traduit par : 

« Rien  difficile aux courageux » ou 

« Pour les Fort, rien n’est difficile » 

Dans les armoiries de la ville, les armes de la famille de Saint-Ours sont reproduites sur un fond bleu.  Ces armes rappellent donc la famille seigneuriale. 

Le bleu et les étoiles d’argent des Armoiries de Saint-Ours symbolisent l’Immaculée-Conception, patronne de la paroisse.  Le bleu est une couleur mariale et les étoiles sont souvent associées à la Sainte-Vierge. 

La couronne murale à cinq tours est le signe distinctif des villes.  Les cités ont une couronne à sept tours tandis que les villages ne timbrent pas leurs armes. 

Informations tirées du livre ARMOIRIES ET BIOGRAPHIES DE SAINT-OURS  

Collège canadien des armoiries Montréal, Canada