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Œuvres d’arts à Saint-Ours

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Œuvres d’art

Vous trouverez sur le territoire de la Ville de Saint-Ours plusieurs œuvres d’art.  

Deux œuvres d’Armand Vaillancourt sont installés soit devant la Maison André-Melançon et au parc Jacques-Dorion. Une sculpture de Bill Vazan a trouvé sa place au  

Vous trouverez ci-bas les détails de chacune d’elles.


Bill Vazan

Bill Vazan est né à Toronto le 18 novembre 1933. 
Vit et travaille à Montréal depuis 1957.
Enseigne à l’Université du Québec à Montréal.
Membre de L’Académie Royale des Arts du Canada (2004)
Récipient du prix du Québec – Paul-Émile Borduas (2010) 
Artiste instigateur du mouvement Land Art et du mouvement Art conceptuel  
Ses œuvres se retrouvent dans l’ensemble des musées canadiens et internationaux.
Il a participé à de nombreuses expositions solo et de groupe. Il a été enseignant à l’université du Québec à Montréal.


L’œuvre Turbulence sculpture en granite gravée représente les tourbillons de l’eau -(Turbulence Rolling) Haut : 57’’ Largeur : 57’’ Profondeur :60’’ 
Offre de Madame Monique Giroux  

« Sur plus de cinquante ans, l’artiste canadien Bill Vazan a créé un ensemble d’œuvres impressionnant et varié. Sa pratique comprend des pièces conceptuelles faites à partir de cartes géographiques et qui portent sur la relation entre les cadres et les frontières guidant notre compréhension du globe (projet Worldline). Elle compte aussi des projets de land art monumentaux et de grosses pierres gravées, ainsi que des pièces plus intimes qui racontent les expériences personnelles de l’artiste dans son rapport au monde (Subway Rides [Voyages en métro], Soundings [Sondages]). On y retrouve quelques constantes, cependant, dont un rapport significatif avec la matérialité et un questionnement sur le sens de l’existence dans un lieu particulier, à un moment précis.

Le Montréalais d’adoption Vazan est peut-être mieux connu pour ses interventions éphémères qu’il documente par des photographies à grande échelle, par exemple sur les plaines d’Abraham à Québec ou encore dans des lieux reculés comme la plaine de Nazca, au Pérou, et les montagnes de Thèbes, en Égypte. Ses projets de land art, majestueux, n’existent que pour un court laps de temps – et ils commencent parfois à disparaître dès qu’ils sont captés sur film. Vazan y explore notre rapport à l’immensité du paysage, et à notre histoire qui s’y inscrit. Il modifie la terre de plusieurs façons, utilisant des paramètres formels qui vont de la gravure de traits, l’empilage d’éléments, le creusage de trous et le déplacement de matériaux.

Autre facette de la production de Vazan dans les environnements extérieurs, la sculpture sur de grosses pierres de motifs inspirés par le site et ses histoires, par les créatures qui l’habitent et les forces de la nature. Deux de ces mégalithes, intitulés Nid noir et La Planète, sont installés très proches l’un de l’autre dans le jardin de sculptures du Musée des beaux-arts du Canada (MBAC). Des lignes sinueuses ont été méticuleusement gravées dans le granit, rappelant les formes naturelles de serpents ou d’eau qui coule, ainsi que des motifs anciens ou des représentations scientifiques de structures du vivant. La surface de Nid noir peut être vue comme une fosse pour couleuvres grouillantes et le volume de la pierre, comme la Terre, alors que les figures évoquent les forces telluriques entremêlées à l’œuvre dans la couche extérieure. Dans La planète, l’ensemble des traits sinueux rappelle le mouvement de l’eau, sa puissance, le rôle primordial qu’elle joue dans notre vie et le lien précaire que nous entretenons avec elle.

Selon les critiques et historiens de l’art, le land art est né, en partie, d’idéaux concernant l’humanité et en réaction au consumérisme qui a vu le jour dans les années 1960 et 1970 : une réponse aux bouleversements sociaux et un désir chez les artistes de trouver des connexions différentes avec un public plus large à travers la création hors des lieux formels que sont les musées et les galeries. Ces grands thèmes font écho aux idées de Vazan à propos du travail sur et avec le paysage, bien que ses explorations particulières prennent la forme d’un voyage très personnel. 

L’artiste se déplace beaucoup pour son travail et, en visite dans différentes parties du monde, il recueille des échantillons de sable et de terre locaux. Au fil des décennies, il a ainsi accumulé une collection impressionnante de tels spécimens. Ce geste de cueillette a donné le jour à Soundings, son projet perpétuel. « Faire un sondage », c’est mesurer la profondeur de l’eau ou d’un trou à l’aide d’un lest en plomb et d’une corde, processus qui fait aussi ressortir les résidus de matière qui y adhèrent. Sonder, c’est aussi une forme indirecte d’enquête ou de recherche d’informations.

Selon Vazan, le projet Soundings a commencé par hasard, sans planification ni forme initiale. Comme il me l’a expliqué dans un courriel en juin 2014, « Les premières cueillettes de matériaux sur place étaient le résultat de mes réactions émotionnelles, pour l’essentiel à des valorisations reçues de civilisation et d’histoire humaine. Par la suite, une fois le cadre conceptuel mis en place, la collection de détritus reflétait l’idéation de l’œuvre elle-même : cueillette du matériau du voyage – peu importe l’objectif de ce dernier. »

Vers le milieu des années 1980, Vazan a conçu un processus et un gabarit pour le projet Soundings. Plutôt que de simplement exposer le matériau inerte dans des récipients en verre, il l’a mélangé avec de l’eau et un médium gel pour obtenir une substance fluide qu’il versait ensuite sur un support papier. Il a aussi établi certains paramètres et contraintes : les dimensions du papier, 90 cm sur 90, et la consistance du mélange liquide, par exemple. À cela s’ajoute son intervention, qui consiste à étendre le matériau de façon à accentuer ses qualités organiques, tout en lui imprimant une impression de mouvement et le laissant exprimer sa vie inhérente. L’eau est donc devenue tant un véhicule qu’un élément opposé à la terre, toutes deux essentielles à la planète et à notre existence.

Texte tiré de l’article de Mme Josée Drouin-Brisebois est Réalisatrice et Gestionnaire principale, Rayonnement national, au Musée des beaux-arts du Canada.

Dans un autre courriel, Vazan a écrit : « Mes “sondages” sont des mélanges de matériau terrestre et d’eau, qui, avec l’ajout du médium acrylique, font que toutes les éclaboussures, dégoulinures et efflorescences adhèrent au support en carton et en toile. L’arrosage de l’aride, du fixe (mesure, fait, quantité et preuve) donne lieu à une augmentation du plaisir visuel, de la fantaisie et de l’imagination. » Les œuvres de Vazan peuvent donc être comprises comme les taches du matériau : des traces laissées derrière alors que la matière glisse sur la surface du substrat.

Les Soundings qui en résultent sont fort variés, allant des roux profonds et rouges acajou au noir charbon, en passant par les bruns terreux et noisette, les puce et beige, et toute autre couleur et teinte intermédiaire. Ce sont à la fois des matériaux et, comme le suggère l’artiste, des expressions abstraites à rapprocher de peintures ou de dessins, parce que leurs contours et motifs fortuits peuvent déclencher l’imagination de la même manière que les taches d’encre de Rorschach. Les spectateurs ne réagissent pas seulement à la matérialité des œuvres, mais aussi à la beauté des formes abstraites qui résultent des actions d’égouttement et de versement de Vazan. De cette façon, chaque Sounding présente ses propres qualités expressives qui évoquent, comme un grand nombre des œuvres de l’artiste, le processus ayant préludé à sa réalisation.

Qu’il s’agisse de terre, de sable, de gros rochers ou de la documentation – au moyen de la photographie, du dessin et de l’écriture – de ses interventions physiques et conceptuelles dans le paysage, l’utilisation des matériaux que fait Vazan est la clé pour mieux comprendre sa pratique multiple. Ces matériaux organiques constituent, à bien des égards, le contenu de ses œuvres et sont au cœur de la signification de celles-ci. Ils sont un rappel non seulement de notre époque et de la place où nous sommes sur la Terre, mais aussi de leur propre existence, et du fait qu’ils subsisteront longtemps après notre disparition. En ce sens, les projets de Vazan peuvent être vus comme s’inscrivant dans la tradition du memento mori, et servent d’indices de notre propre mortalité. »

Texte tiré de l’article de Mme Josée Drouin-Brisebois est Réalisatrice et Gestionnaire principale, Rayonnement national, au Musée des beaux-arts du Canada.

Armand Vaillancourt

Vaillancourt est un créateur hors norme. C’est un explorateur sans frontières de la matière. Devant une sculpture qui garde des marques d’emballage en styromousse, il affirme fièrement : « C’est moi qui ai inventé la technique du moulage en  »styrofoam ».  

Comme dans la plupart des œuvres en fonte de Vaillancourt, le corpus Série blanc et noir est réalisé à partir de formes de styromousse ramassées depuis plusieurs décennies. « Elles sont coulées selon une technique qu’il a lui-même mise au point au début des années 50. Ces formes d’emballages il en a des milliers. Elles proviennent des quatre coins de la planète et sont laissées au rebut. » (Catalogue d’exposition La Galerie Montcalm). Vaillancourt construit des formes inspirées d’histoires sociales, culturelles et politiques. Ces formes gigantesques, strictement particulières à sa création, deviennent des marqueurs du temps et de l’espace des artefacts urbain qui créent un dialogue entre l’environnement et ceux qui l’habitent.  

En installant, sur une même base ses sculptures recouvertes d’un émail noir et d’un émail blanc, Vaillancourt fait-il un clin d’œil à Paul-Émile Borduas? Peut-être. Tout au moins le spectateur établit rapidement un lien entre le tableau l’Étoile noire et ces deux œuvres totémiques de Vaillancourt. 

Sans titre, 1985. 
Fonte.
Peinte en noir 
91’’x 26’’ x24’’ 
231 x 66 x 61 cm

En 2004 un très grand événement marque l’importance de Vaillancourt et l’évolution de sa carrière artistique : Sculpture de masse, la plus imposante rétrospective itinérante de son œuvre spatiale présentée au musée du Bas Saint-Laurent du 11 juillet au 24 octobre 2004. L’exposition voyagera jusqu’en 2011 à travers le Canada. Cette exposition dont le commissariat est assuré par John K. Grande, s’accompagne d’un catalogue rédigé par Françoise Sullivan, Glen Harper et Guy Sioui-Durand. En 2002, Le Musée d’art contemporain de Baie Saint-Paul consacrait à Vaillancourt une importante rétrospective de ses œuvres. A ces activités s’ajoutent trois autres événements : sa participation au neuvième symposium d’art en Beauce et l’exposition thématique au Musée Laurier; 75 ans de passion et le commissariat de l’exposition thématique La Collection de l’Université de Sherbrooke vue par Armand Vaillancourt et Bernard Chaput. L’année 2001 a aussi été imposante en grands événements : La ligne du Nord, Mont Tremblant et L’être migratoire, Festival des Arts visuels en Atlantique. Un documentaire de Serge Gagné présenté au FIFA en 2002.  

Né à Black Lake en 1929, Vaillancourt fait des études collégiales à l’Université d’Ottawa puis à l’École des beaux-arts de Montréal. Il est, récipiendaire du prix Paul-Émile Borduas en 1994, Chevalier de l’ordre national du Québec en 2004, il enseigne l’art aux enfants dans les écoles depuis environ 50 ans. Peintre et sculpteur, artiste événementiel très engagé dans la société, il introduit encore chaque jour l’art dans le quotidien en faisant de l’art dans la rue et un certain théâtre de la vie dans l’art. De ce fait, Vaillancourt est l’invité d’honneur de la Galerie Lounge TD, Montréal, édition 2008. Chaque jour de l’événement, il travaille à la réalisation d’une immense fresque extérieure avec la participation des citoyens et des festivaliers. Autre activité d’envergure : On n’a pas de printemps à perdre! Été 2012, à la Galerie Lounge TD, Montréal.  

Des œuvres monumentales commandées à Vaillancourt se trouvent à Saint-Domingue, San Francisco (une gigantesque fontaine), Asbestos, Montréal, Québec. On ne compte plus les expositions individuelles et de groupe de même que les symposiums et performances auxquels il a participé au Québec, au Canada, aux Etats-Unis, en France, en Italie, en Suisse et en Belgique. Sa réalisation monumentale la plus récente est l’hommage à Michel Chartrand, La force ouvrière inaugurée en décembre 2016 à Longueuil. Ses œuvres sont représentées dans la plupart des musée canadien, collections privées et publiques de tous ces pays et il jouit d’une fortune critique tout à fait imposante. 

Sans titre, 1991 
Fonte peinte noire 
64 ½’’ x 16’’ x 17 ¾’’ 
162,6 x 40,6 x 43,2 cm 
Poids : 660 lbs